Azmari dévoilera son nouvel album « Samā’ī« , à l’occasion de sa sortie le 5 février 2021 chez Sdban Ultra / L’Autre Distribution.

« Fat Ari » le premier titre extrait de ce nouvel opus est sorti le 6 novembre 2020 :

« Fat Ari signifie « Le créateur » en langue amharique, cette chanson évolue à partir d’un thème envoûtant où flûte et kaval se rejoignent dans une atmosphère unique pour finir par une séquence dub tout droit sortie de l’espace… » Azmari.

« Azalaï » le second extrait sort quant à lui le 4 décembre 2020, et voici ce que le groupe en dit :
« Lentement, la voilà qui arrive. Sinueuse. Elle frotte son ventre contre la terre, slalome entre les cailloux, trace son destin dans la mer d’or. Azalai.
La musique traîne, se répète, se complète et s’envole comme le vent maculé de sable et d’épices. Elle prend sa respiration dans les dunes du désert et avance, avance. Elle avance sans répit, elle se gorge d’images, de saveurs, d’extase et s’intensifie au fur et à mesure du tempo. Elle saccade cette musique. Elle se noie, expire et se réveille sous le soleil d’orient. Les corps tanguent, vrillent, subissent la morsure du soleil et se perdent dans l’ivresse.
D’aucun n’en voit le bout. C’est un venin hypnotique. Une transe interminable. Toujours vers l’avant. Toujours vers l’horizon lointain. On avance. Azalai comme seul guide. »
Le mot « Azalai » désigne la caravane de commerce touareg qui traversait le désert du Sahara deux fois par an sur près de 1000 kilomètres pour le transport du sel entre Taoudenni et Tombouctou.
Le groupe introduit notamment dans ce morceau le saz Baðlama et le kaval, deux instruments qu’ils ont ramené lors d’une tournée à Istanbul et ont ensuite intégré à leur univers.
Ces instruments entrent en communion pour nous emmener, grâce à une section rythmique frénétique vers une transe enivrante… ».

Créé à Bruxelles en 2015, Azmari est une odyssée musicale qui fusionne avec expertise l’éthiogroove, le dub, le psychfunk et les sons orientaux.

S’inspirant d’artistes tels que Okay Temiz, Mulatu Astatke, Cymande, Fela Kuti et The Heliocentrics, un Azmari, littéralement « celui qui loue » en amharique, est un chanteur-musicien éthiopien, comparable au barde européen ou au griot ouest-africain souvent accompagné d’un masenqo – violon à une corde ou krar – lyre, deux instruments traditionnels éthiopiens.

Après la sortie de leur premier EP « Ekera » l’année dernière, une série de concerts à travers l’Europe a permis de développer le son Azmari dont dix jours de concert à Istanbul qui ont « ouvert les oreilles » du groupe aux sons et aux rythmes turcs des années 60.

Désireux de retourner en studio pour commencer à travailler sur leur premier album, ils ont étudié minutieusement les gammes turques et éthiopiennes, tout en apprenant par la même occasion de nouveaux instruments, notamment le berimbau, le ney et bağlama. Le son d’Azmari s’est transformé en un voyage rebel, implacable et hypnotique.

Les neuf titres qui composent le premier album « Samā’ī« , dont la sortie est prévue le 5 février chez Sdban UItra / L’Autre Distribution, sont une expérience profondément hypnotique où des rythmes envoûtants et des improvisations sinueuses projettent l’auditeur dans un état de conscience supérieur.

Du saxophone magique du début de l’album « Zegiyitwali », au modèle dubby de « Cosmic Masadani » et aux joyeuses trompettes de « Kugler », Azmari mélange avec précision et sans effort des mélodies africaines et orientales, offrant une nouvelle vision du son ethiojazz.

En outre, les sons lourds et rythmés de « Tariq Al Sahara » et du mystique et cosmologique « Azalai » poursuivent notre voyage sacré avec des saxophones enragés et des percussions qui décoiffent. Tandis que le titre « Kadiköy », libre d’esprit et planant, d’une durée de neuf minutes, donne un aspect trance à des motifs où le jazz psychédélique rencontre l’afro-funk.