Le groupe Dieuf-Dieul de Thiès révèlera « Dieuf-Dieul de Thiès« , son nouvel album éponyme à l’occasion de sa sortie le 19 janvier 2024 chez Buda Musique / Socadisc.

Dieuf-Dieul de Thiès

Après un énorme succès au Sénégal et en Gambie, Dieuf-Dieul de Thiès se sépare soudainement après 4 ans d’existence en 1983. Reformé en 2015, le groupe réalise ses 2 premières tournées européennes en 2017. Aujourd’hui l’histoire continue avec la sortie d’un premier album studio consenti chez BUDA MUSIQUE, suivi d’une reprise de tournée européenne en 2025. Le groupe a donc attendu 40 ans pour enfin avoir son œuvre gravée pour la postérité. C’est très certainement l’un des derniers groupes encore en activité de la fin des années 70 issu de cette grande époque des orchestres amplifiés africains. Sur disque et sur scène les morceaux s’expandent, les sons des guitares fuzz se mêlent aux cuivres et aux percussions et ainsi produisent un mélange explosivement psychédélique.

Line-up :
• BASS SARR – Co-fondateur, Voix, Maracas
• ALASSANE CISSE – Guitare Basse
• MATAR DIENG – Timbales, Cow Bell, Percussion
• WILFRID ZINSOU – Trombone, Saxophone Alto & Tenor
• PAPE M’ BAYE – Conga, Sabar, Tamani, Percussion
• RAYMOND MENDY – Guitare
• MAGAYE GUEYE – Guitare

Préface de l’album :

« La patience ne connaît pas le temps », prétend un proverbe sénégalais. On ne saurait mieux prédire pour décrire le destin du Dieuf Dieul de Thiès, qui publie enfin son premier véritable disque plus de quarante ans après les faits. Tout a commencé en 1979 quand des membres d’Ouza et ses ouzettes, fameux band venu jouer au Gandiol de Thiès, la grande cité située à une bonne heure de la capitale, ont décidé de quitter ce groupe basé à Rufisque. Ils ne vont pas tarder à croiser la route d’une petite bande de jeunes, dont certains encore à l’école, tous aussi passionnés de musique. Parmi eux, Bass Sarr se souvient : « Nous répétions quotidiennement, ils venaient nous renforcer, et nous avons de même travaillé sur leur répertoire. C’est comme ça qu’on a décidé d’unir nos forces. Ça leur a permis de rester à Thiès. » Et à tous de commencer l’aventure de ce groupe. Il ne leur reste plus qu’à se choisir un nom : après trente minutes devant le thé, les instruments posés, ils tomberont d’accord sur Dieuf Dieul, une formule qui renvoie au mouridisme prêché au début du vingtième siècle par Cheikh Ibrahim Fall et que l’on pourrait traduire par « Donner – Recevoir ». Autrement dit : « On ne récolte que ce qu’on a semé ». Jacques Denis