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Johanni Curtet révèlera « If Only I Could Hibernate », son nouvel album à l’occasion de sa sortie le 05 janvier 2024  chez Buda Musique / Socadisc et Amygdala Films & Urban Factory.

« If Only I Could Hibernate » (Si seulement je pouvais hiberner) est la bande originale du film de Zoljargal Purevdash (sortie française 10/01/24) qui a fait partie de la Sélection officielle du Festival de Cannes (Un Certain Regard 2023).

Avec :

  • Johanni Curtet : composition, beatbox, khöömii, chant de gorge, guitare, luth doshpuluur, guimbardes, carillon 
  • Mandakhjargal Daansuren : vièle morin khuur, khöömii, chant de gorge
  • Kham Meslien : contrebasse 

Enregistré et mixé par Bob Coke.

Johanni Curtet est musicien, ethnomusicologue, producteur et directeur artistique de Routes Nomades. Depuis 20 ans, il pratique et étudie le khöömii, chant diphonique mongol, en l’expérimentant à travers diverses créations. Plusieurs disques de sa réalisation sont parus chez Buda musique avec Tserendavaa & Tsogtgerel (2008) ; Une Anthologie du khöömii mongol (2017) ; Khusugtun (2020) ; Batsükh Dorj (2023) ; ainsi que ceux de son trio Meïkhâneh. Avec cette B.O., Johanni signe une double première, une musique de film et un disque en son nom.

Ce film est un cri du cœur pour la Mongolie perçu à travers la rude vie quotidienne d’une famille d’Oulan-Bator : les quartiers de yourtes délaissés, le combat quotidien pour survivre l’hiver, la pollution de la capitale la plus froide du monde,  la question de l’égalité des chances, mais aussi les enjeux sociaux tels que l’exode rural et le décalage entre la présence nomade et l’urbanisme. Au-delà des problèmes, Ulzii, le personnage principal incarne un grand espoir qui pénètre toute l’histoire.

La voix diphonique est le relai de cette voie d’espoir semée des doutes que suit Ulzii, mais rappelle sa région d’origine, l’Altaï. À l’image de sa vie, l’instrumentarium est simple : guitare, luth doshpuluur, vièle morin khuur, contrebasse, guimbardes et beatbox ; tout comme leurs modes de jeu. Cette musique est à la fois minimale, gaie, douce ou énervée, répétitive jusqu’à l’entêtement, comme les états d’âme qui traversent les questionnements de cet adolescent qui cherche à s’en sortir. Elle se réfère à l’identité mongole pour devenir universelle. Les modes pentatoniques se frottent aux dissonances ou au blues en allant parfois chercher des rythmiques d’autres cultures nomades. Mais la présence harmonique, discrète, est partout.