Bernard Fines présentera son nouvel album  » Samba de gringo« , le mardi 17 décembre 2019 à 20h30 sur la scène du Studio de l’Ermitage, à l’occasion de sa sortie le vendredi
22 novembre 2019 chez SambaJazz Productions / In Ouïe Distribution.

Bernard Fines est accompagné sur scène de :

  • –  Ricardo Feijão à la basse
  • –  Frédéric Sicart à la batterie
  • –  Julian Leprince Caetano au piano

« J’avais 15 ans lorsque j’ai découvert la bossa nova dans mon Ariège natale. Mon initiateur était un animateur de colonies de vacances, récemment débarqué de Paris, avec dans ses valises, le légendaire LP de Getz/Gilberto. Coup de foudre, j’écoute et tout devient si limpide : sous le saphir s’envolent les notes fondatrices de tout ce que j’avais pu glaner chez les ambassadeurs de la musique brésilienne en France à cette époque où le terme world music n’existait pas encore : Nougaro, Lavilliers, Nino Ferrer…
La bossa nova devient mon rêve impossible, et après quelques courageuses tentatives, je commence à goûter au plaisir d’interpréter des standards comme Samba de uma nota so, Manhã de Carnaval et autres Meditação…
Mais mon chemin croisera définitivement celui de la MPB, la Musique Populaire Brésilienne, en 1992 lors de mon départ au Brésil, où j’ai eu la chance de vivre pendant vingt-deux ans.
Une immersion totale, linguistique et culturelle, rythmée par les concerts dans les bars, le conservatoire de Curitiba, les cours de chant et de théâtre, et bien sûr l’apprentissage de la douceur de vivre…
Samba de Gringo, c’est une relecture de ma vie brésilienne, avec ses thèmes si profondément humains : l’amour sans limites, l’amour impossible, le sens de la fête, la tolérance, l’amitié, la place de la musique dans la société, la beauté basique de la photographie en noir et blanc, la pluie dans la forêt tropicale, l’émotion de l’écriture sur une page blanche, les plages désertes, la jungle urbaine, et bien sûr la saudade. Julio Bittencourt, avec qui j’ai eu la chance de tourner pendant huit ans sur les routes brésiliennes, me présentait toujours comme le français le plus brésilien qu’il ait jamais connu. Et cela me touche, car c’est peut-être finalement assez vrai.
Et pour finir, je tiens à remercier mon père, qui m’a prêté sa plume, ma mère, qui m’a donné son oreille musicale, mon épouse qui m’a emmené au Brésil dans ses valises, et tous mes amis musiciens et mélomanes du Brésil qui m’ont appris l’art de swinguer à la brésilienne… Sans vous, Samba de Gringo n’aurait jamais été possible. »

Bernard Fines